
Consommation
Mâcher de la mâche, oui, mais quelle mâche ?
En bord de Loire près de Nantes s’est développée ces quarante dernières années une quasi mono culture de mâche. (La mâche nantaise qu’on voit tapisser quelquefois les couloirs du métro parisien). On a vu apparaître aussi « les jeunes pousses », petites salades destinées à être empochonnées. La culture de mâche est devenue dépendante de l’application, avant chaque semis d’un dithiocarbamate, le métham sodium, appelé Vapam. Tous les habitants de la vallée, de Saint-Julien-de-Concelles à la Chapelle-Basse -Mer, connaissent ce mot là, parce qu’ils en connaissent tous avant tout l’odeur répugnante. Classé herbicide, il est en pratique utilisé comme« désinfectant »,« bactéricide », « antifongique ». En un mot, impressionnant, biocide. C’est un produit extrêmement nauséabond, suspect d’être cancérigène, mutagène et reprotoxique. Il est à ce titre interdit en Europe. Avec une dérogation possible dans une quinzaine de pays, dont la France, qui en est le…